Un Vœu, Quatre tsa-tsa et le mopa Il était une fois, une femme pieuse et désireuse d'avoir un enfant garçon pour descendance qui alla requérir l’aide d’un mopa. Celui-ci l'informa des prédictions et de la procédure d’accumulation de mérites à suivre afin d’épurer son karma pour la réalisation de son vœu. Il lui offrit trois tsa tsa; l'une animée d’une motivation pure, l'autre de l'éveil et la dernière de l’amour pur. La première devait être recouverte de feuilles d'or puis être offerte. La seconde, la moins belle devait être gardée sur l’autel chargée de pujas quotidiens. La dernière devait être la plus belle et la plus attirante et dédiée à offrande de destruction en un lieu saint. Le Mopa lui stipula qu’une fois ces trois offrandes réalisées et lorsque celle vouée à la destruction sera dissoute, l’enfant garçon naîtra. Avant de rentrer dans son village, la femme empremta un col afin d’accéder à un monastère pour y déposer la plus belle et la plus attirante des tsa tsa sur un des murs sacrés. Elle y laissa la tsa tsa au grès des éléments pour que le destin y accomplisse sa destruction. Sur son chemin du retour, elle rencontra la pluie et le vent et vint à s’abriter sous un haut vent où elle rencontra un pèlerin qui lui offrit du thé. Emprise de compassion, elle offrit avec tout son cœur la tsa tsa recouverte d’or à son compagnon de fortune. Sans le savoir par l’offrande de cette tsa-tsa, la femme permis au pèlerin de franchir une frontière sans embêtement car il l'offrit à son tour au garde-frontière. Avec une motivation extrêmement pure, la tsa tsa le protégea car il sut s'en séparer. Rentrant enfin au village, elle déposa la tsa tsa la moins joli sur l'autel comme acte positif afin d’établir une connexion qui la conduirait à la dissolution de son karma afin de recevoir une descendance. Mais elle était loin de se douter qu’un passant en pèlerinage puisse voir la tsa tsa la plus jolie en haut du mur du monastère sacré. Lui aussi animé d’une motivation pure, jugea impropre de la laisser exposée aux intempéries. Il la plaça ainsi dans un petit autel du temple à l’entrée du monastère. Il venait sans le savoir d’arrêter la source de bienfaits à laquelle l’offrande de la tsatsa éphémère était destinée. Ainsi, une seule action partant d'un geste d'ambition positive n’ont point permis aux tsa tsa d’offrir à la femme une descendance. Cependant le Mopa avisé de tous les enchevêtrements karmiques que la femme devait faire face et essayer de dissoudre afin que son vœu soit entendu, vu qu’il lui serait impossible d’y parvenir dans cette vie. Il mit en balance la vie pieuse de la femme et les effets positifs sur le village de recevoir une descendance et décida de prendre une part de son karma sur lui. Il offrit une quatrième tsa tsa éphémère magnifique aux intempéries en haut de son monastère qui fut dissoute. La femme recevait ainsi une descendance mais non pas un garçon, une fille qu’elle appelât Yeshe. Après cet acte de compassion, le Mopa dût se retirer en retraite pour méditer quelques temps et pour compenser son intervention il dû prendre un aspirant mopa comme disciple alors qu’il refusait jusque-là. C’est ainsi qu’il pu transformer le karma de la femme qu’il prit sur lui afin de reprendre sa pleine activité énergétique au sein de la communauté. L’histoire nous montre que parfois un simple geste peu sauver une vie, mais parfois un geste que l’on croit être motivé spirituellement s'avère négatif. Et l’échange énergétique entre un être éveillé et un être sensible n’est pas anodin mais agit vastement. C’est notre attitude intérieure, notre motivation juste qu’il faut apprendre à cultiver en toutes circonstances. Avec elle, toutes les situations deviennent sources de pratiques, sources d’éveil et moyens de progrès spirituel.
Nyima Dolma Sundari The Spirit of the White Unicorn Kung Fu School
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