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Les Tsatsas à Voeux et à Souhaits

 

Médiatrices entre le ciel et la terre, les tsatsa peuvent être associées au joyau qui exauce les vœux symbole de l’union de l'eau et de la terre ou de la puissance des 5 éléments « cintamani ». Laissées au vent, déposées dans les rivières, jetées au feu, enterrées elles émettent des énergies bénéfiques et curatives. Une fois décomposées elles dirigent également leur charge spirituelle composée de prières et vœux des fidèles vers les cieux.

La fabrication des tsatsa des trois harmonies représentent les trois joyaux saints du bouddhisme: le Bouddha, le Dharma (loi bouddhiste) et la Sangha (communauté) dans le sens où elles représentent l’effigie du bouddha, sont offertes à la sangha et sont soumis à la loi de l’impermanence et du changement.

Les divers lieux où sont déposées les tsatsa représentent le bouddha et ses bienfaits. On peut également les mettre dans des gau ou protection de cuir pour s’en servir comme porte-bonheur afin d’écarter les difficultés.

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Elles sont offertes lors des mariages, baptêmes, achat de bétail et autre en suivant leurs vocations premières d’être exposées et soumises aux éléments de la nature et ainsi être dissoute… Lorsque le vent souffle, les énergies et prières condensées dans les tsatsa sont dispersées dans l’espace…

Au Ladakh, Tibet, Népal, Sikkim et Bhoutan les passants ne peuvent qu’admirer les tsatsa à prières déposées sur les hauteurs d'un temple, au passage d'un col, près des rivières et soumises aux éléments de la pluie, de la neige, etc… .

 

Le néophyte ne peut être que curieux et émerveillé de ces petites pièces de terre cuite à l’effigie de divinités colorées laissées en offrande et vouées à la destruction. 

 

Ces offrandes de vœux ont une origine ancestrale empreintes de tradition souvent secrètes. Elles viennent d’une tradition plus ancienne que le bön. Les origines de la tradition du Bön restent difficiles à déterminer. Le Bön est une religion que l’on considère indigène à l’origine de la culture et de la spiritualité tibétaine et népalaise. Il a d'abord désigné une catégorie particulière de « prêtres-shamans » avant d'être considéré comme une religion à part entière avec l’arrivée du bouddhisme au VIIème siècle.

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Conformément à leurs croyances animistes et chamaniques, les Bönpos cherchaient à apaiser les dieux locaux et les esprits des montagnes, des vallées, des lacs et des cours d'eau à l'aide de prières, rituels et d'offrandes. Ils pensaient en effet que ces êtres élémentaires lorsqu’ils étaient courroucés, provoquaient des catastrophes naturelles et des maladies.

 

Ainsi ils auraient utilisé leur effigie autant pour les détruire, les commander, acquérir leur force que leur octroyer leur présence protectrice pour pacifier la nature et recevoir les bénédictions des dieux.

 

A l'origine, les personnages, les écritures et les images étaient sculptées à la main. Puis les moules de bois soigneusement sculptés, ont été introduits de Chine pour reproduire en nombre les impressions à l'identique.

 

Ensuite on prit des matières plus résistantes comme le bronze ou le laiton pour faire les moules à tsa-tsas .

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