L’art des tsatsas dans L'Himalaya Les tsatsas bouddhistes, ou gravures en terre argileuse, ont connu leurs apogées durant des siècles après Padmasambhava et sont devenues des petites images d’argile populaires. On leur attribuait milles vertus, et on en trouvait de partout, on les surnommées « petites images en terre du monde flottant » qui fait référence à la perception de l’époque : les différentes énergies et mondes qui entourent la vie, perçus et réservés que par les chamans magiciens et lamas. Elle furent employées à toutes les cérémonies bouddhistes, et prirent petit à petit un aspect particulier pour les cérémonies des morts, par le fait qu’elles contenaient et qu'elles étaient confectionnées avec des cendres du défunt. Le terme tastsa prit alors une signification bouddhique à tendance négative pour le peuple car elle représente le caractère évanescent de la vie. Elle signifie un monde triste car régit par une destinée pré-etabli, flottant, où rien en est constant. Pendant la période de Padmasambhava , sa signification évolua vers une vision hédoniste de la vie et servait à réaliser les vœux. Ce fut les chamans médecins et les lamas qui l’utilisèrent en ce sens. Un dicton dit du monde flottant : « Vivre seulement pour l’instant, contempler le ciel, la lune, la neige, les cerisiers en fleurs et les feuilles des érables rougeoyants, aimer le vin, les femmes et les chansons, ne pas se soucier de la pauvreté, se laisser porter par le courant de la vie comme la gourde flotte au fil de l’eau, c’est cela que j’appelle faire un vœux et offrande de tsatsa».